Arrivé au VAFC lors du dernier jour du mercato, Florian Martin répond à nos questions
Florian, quelles sont tes premières impressions après avoir signé à VA ?
Elles sont super bonnes ! J’ai reçu un bel accueil de la part du staff, du président, de tout le groupe. Et il y a en plus cette victoire qui fait du bien hier face à Nancy. Ça n’est pas tous les jours qu’on voit un score de 6-1 en Ligue 2. Je suis arrivé dans les meilleures conditions possibles, avec une équipe qui gagne. Maintenant, il faudra enchaîner à Rodez et s’éloigner petit à petit de cette zone rouge.
Tu étais sans club depuis cet été…
J’étais en fin de contrat la saison dernière avec le Paris FC. Je n’ai pas forcément eu l’opportunité de trouver un club pendant le mercato d’été. C’était très compliqué. De septembre à novembre, je me suis entraîné seul à Paris dans une salle de sports, avec des coachs sportifs. J’ai suivi des programmes individuels. Mais la salle ne remplace pas le terrain, tu fais d’autres efforts. A partir du mois de décembre, je me suis entraîné avec le club de Vannes, en N2. En Bretagne, près de chez moi. Et là, lors des deux dernières semaines, j’étais avec le Red Star, qui m’a bien fait travailler. Je remercie ces deux clubs qui m’ont accueilli. Le Red Star avait pour projet de me faire signer et Valenciennes est arrivé. Entre la Ligue 2 et le National, il n’y a pas photo.
Aujourd’hui, j’arrive à Valenciennes et je pense avoir beaucoup à donner dans ce club. J’ai eu le même ressenti en arrivant ici que celui que j’avais eu à mon arrivée à Sochaux. A Sochaux, tu es dans une région ouvrière avec Peugeot. Ici, tu es dans un bassin minier, il y a de l’industrie… Dès mon arrivée ici, tout le monde m’a souhaité la bienvenue, les membres du club et les joueurs dans le vestiaire. Ça n’est pas partout comme ça… Ce sont des choses qui touchent, qui font chaud au cœur. Ça te permet de rapidement te sentir à l’aise, d’avancer plus tranquillement et plus relâché.
.
Comment vit-on mentalement une période de six mois sans club ?
J’ai vécu la même situation qu’à l’époque où je m’étais fait les croisés. C’était il y a quatre ans, j’étais au top de ma carrière. Là, j’ai eu la même expérience de me retrouver sans club. Ça n’est vraiment pas facile à vivre. Quand tu es en période de mercato estival, ça va, tu te dis que tu as jusqu’au 31 août. Mais une fois cette période passée, les clubs passent en mode compétition et mettent les transferts de côté. Les mois de septembre, octobre et novembre ont vraiment été difficiles.
Physiquement, je n’ai pas trop souffert… Mais mentalement, tu souffres, tu es tout seul. Ça n’est vraiment pas évident à gérer, il faut être costaud. J’ai la chance d’être bien entouré par ma femme, ma famille, mes amis. Ils m’ont tous soutenu. La famille de ma femme a œuvré pour que j’aille à Vannes. Il y a eu plein de détails qui ont fait que je me suis « remis au boulot ».
Comment te sens-tu sur le plan physique ?
Ça serait mentir de dire que je suis capable de jouer 90 minutes ce week-end. Je pense que ça va arriver vite. Je vais prendre du rythme pendant les entraînements, même si rien ne remplace la compétition. On fera le point régulièrement avec le coach pour savoir où j’en suis. Je ne pars pas de zéro. J’ai fait une bonne séance ce matin, je me sens bien. Il n’y a pas de souci, il faut juste reprendre le rythme au fil des séances. Je manque un peu de volume et de dynamisme. Cela va arriver très vite, je pense.
Et tu l’as dit, ta première en tant que spectateur au Hainaut hier s’est conclue par une victoire de ta nouvelle équipe !
On met un concurrent direct à dix points. Ce week-end, on aura l’occasion de revenir à hauteur de Rodez qui a 28 points. Après, lorsque tu arrives au milieu de tableau, tu joues peut-être un peu moins avec le frein à main comme c’était peut-être le cas lors des dernières semaines. Je viens d’arriver, je ne sais pas comment ça se passait. Mais il fallait battre Nancy pour respirer un peu plus. Si on peut battre Rodez, on respirera encore un peu mieux. Déjà, il ne faudra pas perdre là-bas. Mais si on peut aller gagner dans l’Aveyron, on ne va pas s’en priver !