Été 1933, l'USVA se prépare à connaître le virage le plus important depuis sa création en 1913 : le club va entrer dans le monde professionnel. Nungesser fait alors peau neuve : nouvelle pelouse, nouveaux gradins, mise en place d'un vélodrome... Tout est prêt pour accueillir le maximum de spectateurs lors des matches de Division 2.

Le 10 septembre 1933, Nungesser accueille son premier match professionnel. Comme un symbole, VA s'impose 4-0 face au Havre, devant 2 500 spectateurs. Pour sa première saison en D2, Valenciennes termine à la septième place, grâce notamment à ses performances à domicile, déjà...
 
Le club gardera le même effectif lors de sa deuxième saison en pro (1934-1935), et notamment le redoutable duo d'attaquants Ignace – Waggi, pourtant très convoité. Une doublette qui fait venir de plus en plus de monde à Nungesser et qui permet, notamment de créer l'exploit en battant Strasbourg, pourtant leader de D1, lors du troisième tour de la Coupe de France (1-0). Constant durant toute la saison, VA obtient sa montée après sa victoire face à Rouen, alors troisième, dans un Stade Nungesser bien garni lors du dernier match de la saison (4-1, 7000 spectateurs). Valenciennes aura attendu moins de deux ans pour accéder à l'élite du football français.
 
Le club franchit alors un nouveau pallier lors de cette saison 1935-1936. Nungesser est à nouveau aménagé pour cette première saison parmi l'élite. Une première saison qui débute par une très lourde défaite 12-1 à Sochaux. Malgré les nombreux points pris à domicile, le club descend en D2. Une descente qui amène le comité, jusqu'alors présidé par Fernand Le Mithouard, à démissionner.
 
Étienne Turbot arrive alors à la présidence à l'intersaison, avec l'intention de faire remonter le club en D1 rapidement. Et dès la première année (1936-1937), le club y parvient... mais redescendra l'année suivante.
 
Cette deuxième mésaventure fera prendre conscience à bon nombre de Valenciennois que le club n'a pas encore la carrure pour faire partie de l'élite du football français de manière durable. Valenciennes va mal, mais pas autant que d'autres clubs (notamment de la région) qui baissent les bras et disparaissent.
 
L'USVA, elle, ne veut pas mourir et est bien décidée à repartir de l'avant... A suivre...

> Episode 1 : La création du club

> Episode 2 : Du FCV à l'USVA